L'histoire du château

Moyen est mentionné comme une possession de l’abbaye de Senones.

L’évêque de Metz Jean d’Apremont acquiert les droits de l’abbaye de Senones, sauf le droit de percevoir la dîme et de nommer les curés. L’abbaye de Senones propriété de l’évêché de Toul, Moyen dépendra de l’évêché de Metz pour le temporel et de l’évêché de Toul pour le spirituel. À partir du milieu du XIVème siècle, l’évêque de Metz devient le seul maître de Moyen qui devient le siège d’une châtellenie regroupant plusieurs villages des environs. Un châtelain est nommé comme régisseur de l’évêque.

Mention d’un « chastel » à Moyen dans des écrits d’Adhémar de Monteil, évêque de Metz. Le château est engagé en 1342.

Conrad Bayer de Boppart devient évêque de Metz.

Conrad Bayer de Boppart reprend possession d’une grande partie de la forteresse de Moyen.

Conrad Bayer de Boppart construit le château actuel. Il construit aussi le château de Vic-sur-Seille, sa résidence principale. Les travaux se poursuivent avec son successeur Georges de Bade. Le nom « Qui qu’en grogne » qui lui est donné marque la volonté de puissance de ses constructeurs vis-à-vis des seigneurs voisins et des ouvriers qui y travaillent.

Les Bourguignons s’attaquent au château.

Les Protestants d’Allemagne passent à plusieurs reprises au secours de leurs coreligionnaires français. En 1587, le passage des Reîtres est le plus dévastateur, une partie du château est incendiée. Les fenêtres à meneau datent de la reconstruction des bâtiments.

Les Bourguignons à Moyen.

Les Espagnols sur la route des Flandres s’arrêtent à Moyen.

Le château, propriété de l’évêché de Metz, est occupé par les Français suite au traité de Cateau-Cambrésis de 1559. En mars, les Lorrains en prennent possession après une capitulation rapide. En septembre, les Français l’assiègent et le reprennent à Jean d’Arbois.

Les Lorrains ont leur revanche et redeviennent maîtres du château. Ils réparent les dégâts causés par les sièges et consolident les fortifications.

Turenne, attaqué entre Gerbéviller et Moyen, renonce à assiéger le château.

Sur ordre de Richelieu, Du Hallier avec 4000 soldats encercle le château défendu par une centaine d’hommes. Le siège dure un mois et demi. Après la prise du château, Richelieu le fait démanteler : toutes les parties défensives sont détruites. Les seuls bâtiments qui restent debout sont ceux réservés à l’habitation. Le châtelain de l’évêque de Metz résidera à Moyen jusqu’à la Révolution.

Les évêchés de Metz, Toul et Verdun sont rattachés à la France par le  traité de Wesphalie.

Le château est vendu comme bien national, trois habitants du village se partagent bâtiments et terrains. Le château devient aussi carrière de pierres pour nombreuses constructions.

Le site du château de moyen est inscrit à l’inventaire supplémentaire des Monuments historiques.

Un incendie détruit une grande partie de la Maison seigneuriale.

Création de l’association des Amis du château de Moyen qui deviendra en 2004 l’association du château « Qui qu’en grogne ». Son but est de sauver les ruines de la forteresse et de mener des actions culturelles.

La commune achète la Maison seigneuriale.

La Maison seigneuriale est classée Monument historique.

Travaux de restauration de la Maison seigneuriale.

Convention entre la commune de Moyen et l’association. « La Commune de Moyen s’engage à confier à l’association l’exploitation, l’animation et la gestion de la totalité des terrains qu’elle a déjà acquis ou qu’il apparaîtrait souhaitable d’acquérir à l’avenir dans le périmètre de l’enceinte de la forteresse… Jusqu’à la fin des travaux de restauration des bâtiments, la Commune met les bâtiments à la disposition de l’association à titre gracieux. »

Achat du palais épiscopal par la commune de Moyen.

L’ensemble du site est classé Monument historique.

Étude préalable sur la restauration du Palais épiscopal pat Thierry Algrin, architecte en chef des Monuments historiques.

Travaux de consolidation du Palais épiscopal.

L’association accueille des chantiers de jeunes bénévoles, avec l’appui de Rempart et de Service Civil International, qui travaillent à la consolidation des maçonneries. Ces actions sont subventionnées par la DRAC, la Région Lorraine, le département de Meurthe-et-Moselle, le Ministère Jeunesse et Sports.

L’association bénéficie d’un soutien actif de la Mairie de Moyen.